La B.R.B. jouit du privilège exclusif de l'émission des billets et de la frappe des pièces métalliques, qui sont libellés en francs et ont seuls pouvoir libératoire légal sur le territoire de la République (art. 25 & 26).
L'unité monétaire de la République est le franc Burundi (BIF) dont la valeur par rapport à d'autres monnaies est déterminée actuellement par le marché aux enchères des devises (MED).
Le privilège d'émission des billets de banque et des pièces de monnaie qui ont seuls pouvoir libératoire légal sur le territoire de la République implique l'obligation pour la Banque de mettre à la disposition du public des quantités de billets et de pièces de monnaie suffisantes pour le bon déroulement des transactions en numéraire et de maintenir une bonne qualité de la circulation fiduciaire en éliminant les coupures usées et les pièces détériorées.
La Banque s'est, depuis sa création, acquittée sans défaillance et avec professionnalisme de cette obligation, en dépit des difficultés qui n'ont pas manqué parfois de se manifester.
Historiquement les types d'émission dont la Banque a assuré la circulation sont les suivants :
• Billets et pièces émis par la B.E.R.B. estampillés « Burundi » dès février 1964 ; la date limite de la circulation de ces billets a été arrêtée au 31 décembre 1965.
• Billets et pièces émis par la Banque du Royaume du Burundi dès octobre 1964.
• Billets de la Banque du Royaume du Burundi estampillés « de la République du Burundi » ; ils ont été progressivement retirés de la circulation entre décembre 1968 (billet de 1000 F) et décembre 1971 (coupures de 500 à 10 F).
• Billets de 5000 F émis le 1.4.1968 par la Banque de la République du Burundi (B.R.B.) mais retiré définitivement de la circulation au 31 décembre 1982.
• Billets et pièces de 10 à 5000 BIF émis dès 1968 par la B.R.B. et qui ont tous cours légal même si une certaine diversification des vignettes est intervenue ultérieurement
• Billets de 2000 F émis par la B.R.B. dès le 28 décembre 2001.
La détérioration des billets en circulation du fait de la mauvaise conservation constitue une contrainte majeure d'autant plus que leur fabrication entraîne des coûts élevés en devises.
Depuis le démarrage de l'activité de la Banque, la circulation fiduciaire a enregistré une croissance très rapide.
Elle est ainsi passée de 766,6 MF à la fin de 1964 à 10.166,4 MF à la fin 1989, pour s'établir à 48.329,5 MF au 31 décembre 2003.
Même s'il faut faire la part de la dépréciation monétaire, cette évolution traduit une réelle progression des transactions.
S'agissant de la circulation par types de billets, l'on constate d'abord une régression continue de la part des coupures de 1000 à 10 F, ensuite une progression de l'utilisation du billet de 5000 F, dont la part est passée de 13,6 p.c. à la fin 1980, puis à 37,5 p.c. en 1989 pour s'établir à 75,1 p.c. au terme de l'exercice 2001.
L'accroissement de la circulation du billet de 5000 F a subi un recul à partir de 2002 revenant de 75,1 à 57,2 p.c. à fin 2003 suite à la mise en circulation du billet de 2000 F à fin 2001.
Depuis sa mise en circulation, la part du billet de 2000 F dans la composition fiduciaire s'est renforcée, passant de 13,9 à 26,7 p.c. de 2002 à fin 2003.